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Poils : structure et fonction

 

A la naissance, le corps humain contient un capital de 5 millions de follicules pileux, 1 million sur la tête et 4 millions sur le corps. La femme possède un nombre de poils identique à celui de l’homme. Les testostérones de l’homme font maturer le poil sur une plus grande surface que chez la femme chez qui les poils sur le visage, sur la poitrine et sur le dos demeurent du duvet tout au long de sa vie.

Structure d'un poil

 

Les poils sont enracinés obliquement (angle d’inclinaison variable de 10° à 90°) à environ 4 mm sous la peau (derme). Les poils se composent donc d’une tige libre à la surface de la peau, ou poil proprement dit, et d’une partie invisible enchâssée dans le derme, la racine, dont l’extrémité en cupule (le bulbe) reçoit la papille vasculaire nourricière. L’épilation au laser ne peut pas être totalement indolore en raison de petits filets nerveux  entourant les follicules pileux.

Fonction du poil

 

À l’origine les poils humains auraient servis de protection contre le froid et le soleil comme chez tous les animaux.
Les poils situés dans les oreilles et le nez, constituent une sorte de filtre (du son, des odeurs) et alertent l’organisme en cas de pénétration d’un insecte, d’un objet ou de tout autre corps étranger. Les sourcils et les cils empêchent les poussières de s’incruster dans l’œil et le protègent des rayonnements lumineux. Sur la tête, ils continuent de protéger le crâne de la pluie, du froid et de la chaleur.

Existe-t-il un risque de compromettre la fonction primaire de protection de poils en les épilant au laser ?
La réponse est non car les zones concernées (cils, sourcils, orifice des narines, les oreilles) font rarement l’objet d’une épilation au laser. On peut donc éliminer définitivement les poils sans grande perturbation de sa fonction protectrice, au profit d’une amélioration de l’apparence esthétique.

Différents types de poils

 

Les follicules pileux se forment, une fois pour toute, pendant les premiers mois de la vie intra-utérine et bien que les poils auxquels ils donnent naissance puissent être très différents selon le sexe ou l’origine, leur nombre est toujours le même.

Le lanugo

Le duvet

Le poil intermédiaire

Le poil terminal

Les poils, à la naissance, sont appelés lanugo.
Le lanugo, très fin, frisé, non pigmenté, qui couvre le fœtus et tombe au septième mois de la grossesse. Certains bébés en sont recouverts. C’est normal, et cela disparaît peu de temps après la naissance.

Le duvet est fin, entre 5 et 40 µm, et court; avec une tige inférieure à 5 mm. Peu ou pas pigmenté, son follicule est logé entre 0,5 et 1,5 mm de profondeur. Il pousse lentement.

Est un peu plus épais, entre 40 et 80 µm, avec une tige un peu plus longue, inférieure à 2 cm. légèrement pigmenté, son follicule est logé entre 1 et 3 mm de profondeur.

Le poil terminal est gros, plus de 80µm, et long, plus de 2 cm. Franchement pigmenté, son follicule est situé entre 2,5 et 5 mm de profondeur. Sa vitesse de croissance est rapide.
Les poils terminaux existent de deux types : les poils sexuels et les poils asexuels.
Des poils asexuels se trouvent sur le cuir chevelu, les avant-bras et les jambes, les sourcils chez les deux sexes et à tous les âges.
A la puberté, chez les deux sexes, les follicules pileux pubiens et axillaires, stimulés par les androgènes, commencent également à produire des poils terminaux. Plus tard, chez le garçon uniquement, suite à une stimulation androgénique supplémentaire, d’autres poils terminaux se développent au niveau de la barbe, de la ligne blanche, parfois aussi du haut du tronc. Il y a donc physiologiquement, dans ces régions, transformation de follicules en follicules terminaux. En cas d’hypertrichose, une transformation similaire se produit en dehors des zones normalement porteuses de poils terminaux. Le stimulus est cependant alors indépendant de l’action des androgènes.

Evolution de la pilosité

La grossesse

La décoloration

La pince

Le rasage

La cire

Avec l'âge

Variation raciale

La pilosité se modifie fréquemment dans un sens ou un autre, ces variations régressant la plupart du temps 4 mois après l’accouchement
Les épilations temporaires

Bien que la décoloration soit le méthode la plus douce, elle a cependant tendance à allonger le duvet qui grossit légèrement et devient roux.

La pince a tendance à stimuler les poils environnants, surtout au niveau des zones hormonodépendantes, et les quelques poils épilés au début se transforment souvent en des dizaines de poils quelques mois plus tard.

Le rasoir a tendance a transformer tous les poils en poils terminaux, ce qui le contre-indique sur tous les duvets et poils intermédiaires.

La cire a tendance à réduire la densité pilaire, avec disparition du duvets mais renforcement des poils restants: Au bout de quelques années, elle diminue la pilosité sous les aisselles et sur les jambes en « chaussette », mais augmente la pilosité du genou ; elle est contre indiquée sur les zones hormonodependantes.

La pilosité diminue et s’affine sur le corps, avec une réduction de la densité et du nombre de poils terminaux. Avec l’âge, la diminution progressive des mélanocytes et des kératinocytes (donc de la kératine) provoque une décoloration des poils (ils deviennent blancs) et ralenti leur croissance, ou la stoppe complètement (ce qui cause par exemple la calvitie).

Ils existe des variations raciales régionales et sexuelles :
La barbe est rare chez les hommes flavodermes (ou de type asiatique). La pilosité inter-mammaire est exceptionnelle chez les hommes mélanodermes (ou de type africian).
Beaucoup de femmes méditerranéennes ont une pilosité pubienne s’étendant sur la ligne ombilico-pubienne et la face interne des cuisses.
Chez la femme enfin, il existe un épaississement progressif de certains poils, d’où l’apparition sur la face de poils véritablement testoïdes à un certain âge. C’est le cas d’un grand nombre de femmes ménopausées. Ce phénomène n’est pas symptomatique d’un désordre endocrinien associé.
Il peut exister chez certaines femmes des poils isolés au niveau de l’aréole mammaire ou de la ligne ombilico­pubienne. Liés à une variation locale et isolée de la sensibilité des follicules pileux, ils n’ont pas de signification pathologique, comme le confirment leur caractère ancien et leur non ­évolutivité.